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[TROIS FOIS RIEN]

12 février 2006

La goutte d'eau

Vendredi, profitant de mon jour de repos, je me suis rendue à ma banque afin d'ouvrir un compte personnel et de fermer le compte commun. C'était le petit pas vers la véritable liberté qui devait être suivi du grand, quitter enfin ce fichu appartement où nous continuons à vivre tous les deux. Même si nous cohabitons en bonne intelligence, cette rupture qui s'étale sur des mois, qui n'est pas réellement effective me rend malade. Je crois que c'est un peu normal, qui a envie de voir son ex tous les soirs en rentrant du boulot? Le fait qui ne donne pas l'impression d'être sur le départ me stresse au plus haut point, même s'il y a une date butoir, le 30 juin, j'aurais réellement aimé qu'on le quitte avant. Nous nous sommes tout dit vers le 2 ou 3 janvier, j'aurais aimé qu'on se sépare ce mois ci ou au pire en mars. Pourtant, rien de bien réjouissant m'attend, avec mon smic et mon CDD, je ne peux pas me reloger, donc je vais aller vivre chez ma mère qui est complètement folle dingue (non, je plaisante... enfin... j'exagère un peu). Elle a une pièce indépendante d'à peu près 15-18 mètres carrés, c'est quand même pas si mal. Lui, je ne sais pas trop, il n'a aucun revenu (officiel), je crois qu'il attend que sa mère lui trouve un appart dans son village. C'est triste à dire, je crois qu'il n'est pas préssé de partir parce que temps que nous habitons sous le même toit, il me gratte au maximum. Je n'arrive pas à comprendre mon comportement face à lui, je bosse et c'est lui qui jouit de mon salaire, je l'entretiens entièrement et je ferme ma gueule. Nous ne sommes plus ensemble mais il continue à piocher allègrement dans mon minable smic. Quand j'ai passé une année sur Paris, j'ai quand même continué à tout payer pour lui. Cachant ce fait à mes amis, bien sûr, c'est tellement dingue. Je suis aussi consciente que si les propriétaires ne nous avaient pas donné congé, je n'aurais jamais eu le courage de le quitter.

Donc vendredi, je suis allée à la banque avec une boule au ventre, comme si j'étais en train de faire quelque chose de mal. Ma conseillère m'a reçu, et là, le verdict: "mais mademoiselle, vous êtes fichée à la banque de France, je ne peux pas ouvrir de compte personnel". Et oui, toutes les merdes qui nous sont arrivées pendant les 6 ans étaient à mon nom. Le pompon a été la taxe d'habitation, pour ne pas avoir deux taxes à payer et vu qu'il ne fait pas de déclaration, je payais la taxe en espèces. L'année où j'étais sur Paris, le montant a bien été retiré de notre compte mais n'est pas arrivé au trésor public. Il n'a jamais compris pourquoi je m'étais énervée et l'avais traité de voleur (ou alors il a fait semblant de ne pas comprendre), n'empêche qu'on ne rigole pas avec les impôts, ils ont fait une saisie sur compte. Alors même si je ne suis pas interdit bancaire, je suis fichée "mauvaise payeuse". En sortant de la banque et après un fou rire le long du trajet, j'ai très sérieusement envisagé le suicide. Je ne peux pas ouvrir de compte, donc mon salaire va continuer à être versé sur le compte joint, donc ad vitae eternam, je vais l'entretenir. Il a très vite compris que c'est lui qui avait toutes les clefs en main, on va donc rester jusqu'en juin dans cet appart... Je ne sais pas si je tiendrais, je vais aller voir la poste, en espérant qu'eux acceptent de m'ouvrir un compte. En parallèle, j'ai écrit à mon oncle qui vit en Calédonie, pour savoir s'il était envisageable que je m'installe sur le caillou. Bien sûr là-bas, je ne serais plus libraire mais je serais libre.

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8 février 2006

Il faut se rendre à l'évidence

Mon collègue est un fieffé connard. J'ai eu du mal à me rendre à l'évidence, il faut dire que c'est la première fois que je tombe sur un tel individu, j'ai un peu honte du coup de lui avoir cédé. J'ai surtout honte vis à vis de sa copine que j'évitais autant que possible, quand on se croisait j'étais vraiment mal à l'aise.

Puis alors que je discutais avec une collègue, il est arrivé et elle lui a demandé des nouvelles de sa copine... l'officielle! J'avais totalement oublié qu'il avait deux copines (comment peut-on oublier ce genre d'information?!). J'ai passé l'après-midi, à me traiter de pauvre conne. Depuis ça va mieux :)

Lundi, j'étais en pause et il est arrivé avec la deuxième, il ne savait pas où se mettre, j'ai cru qu'il allait se sauver en courant. Moi, d'un seul coup, je me suis sentie zen, j'ai discuté avec elle, on a rigolé. Lui a bu son café d'une traite (il a du se brûler le pauvre), ne disait mot et ne tenait pas en place. Il était pitoyable, quand on a deux copines et qu'on se tape ponctuellement une collègue, on assume un minimum, c'est la moindre des choses.

Conclusion petit joueur vs pauvre conne = match nul.

Je ne dis absolument n'importe quoi ce soir!

30 janvier 2006

Intrigant

Il y a environ deux mois, j'ai flirté avec un de mes collègues. C'était à la fin d'une soirée trop arosée et je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis retrouvée à répondre à ses baisers alors que jusque là je n'avais vu ce garçon que comme un bon pote avec qui je rigolais.

Il a une copine depuis quelques mois qui est aussi une de mes collègues, qui est bien plus jolie que moi. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris comment il en était arrivé à m'embrasser alors qu'il m'avait dit quelques heures plus tôt qu'il était vraiment amoureux d'elle mais passons.

Au petit matin, quand nous nous sommes séparés, j'avais mis la responsabilité  de tout ce qui c'était passé (l'impossibilité de se procurer un préservatif limita toute fois notre dépravation) sur l'alcool, je ne ressentais aucune culpabilité envers mon copain ni d'ailleurs envers sa copine et notre relation redeviendrait platonique dès le soleil levé.

C'est ce qui se passa durant les deux semaines suivantes, le 31 décembre il me demanda mon numéro de téléphone pour m'envoyer ses voeux. A croire qu'avoir un numéro de téléphone, c'est comme avoir de l'argent, on ressent le besoin impérieux de s'en servir, quelques jours plus tard, il m'appela pour me proposer d'aller boire un café.

Nous bûmes un café chez lui et une chose en entraînant une autre...

Je rentrais chez moi un plus déstabilisée, cette fois-ci aucun alcool pour porter le chapeau. Je restais tout de même sur mes positions et décidais de ne le considérer que comme un collègue. Après quelques jours sans le voir, je me rendis compte qu'il m'évitait poliment, ce qui me vexa profondément, mais je passais à autre chose et ne pensais plus trop à lui. Au détour d'un couloir quand on se croisait, il nous arrivait de plaisanter mais ça s'arrêtait là.

Jusqu'à vendredi où en sortant du boulot, je vis qu'il avait essayé de m'appeler. Ne souhaitant pas me faire de film, je concluais tout de suite qu'il avait fait une erreur mais dimanche il m'a rappelée... et je ne sais pas pourquoi. On n'a très peu parlé, j'étais très mal à l'aise, je ne savais pas quoi dire. La vieille, j'avais vu sa copine comme ça n'allait pas fort, suite à quelques soucis professionnels, j'avais vidé mon sac au près d'elle (ce qui est un comble) et elle lui avait répété. Il venait donc soit disant aux nouvelles... mais vendredi l'appel c'était pourquoi?

Aujourd'hui, je ne l'ai pas vu, il est passé près de mon bureau mais n'est pas venu me dire bonjour.

J'ai l'impression qu'on joue au chat et à la souris mais je ne suis pas sûre de jouer. J'aimerais lui demander ce qu'il cherche réellement mais je n'ose pas. J'aimerais surtout qu'il m'oublie et qu'il s'occupe de sa copine qui en plus d'être très jolie et aussi plutôt sympa (alors que moi...)

22 janvier 2006

Petit bilan

Quand je repense aux 6 ans écoulés (presque 7), je n'ai pas l'impression d'avoir été très heureuse. Je ne sais pas si c'est ma mauvaise foi qui me trompe mais tout au long de ces années, j'ai très souvent parlé, envisagé de le quitter, sans jamais en trouver la force. En 2003, mon premier poste de libraire, m'a fait monté sur Paris, je pensais qu'ainsi j'arriverais à le quitter, la distance aidant mais finalement au bout d'un an, je suis revenue.

Ce qui est vraiment étrange, c'est qu'il ne me semble pas avoir été réellement amoureuse de lui, mais encore, cela peut-être du à ma mauvaise fois. Au début de notre histoire, je m'étais achetée un petit cahier Corto Maltese (trouvant qu'il lui ressemblait), je l'ai brûlé quelques années plus tard. Il était dur pour moi de le relire qu'au début ça ne marchait pas fort, de relire mes doutes au moment de quitter mon appart pour aller vivre avec lui. Même sort pour mes lettres écrites à ma cousine quand je les ai récupérées, il n'y avait que plaintes et gémissements. Ma vie avec lui n'a jamais été rose, quelques mois après notre aménagement, il démissionnait, nous étions en août 2000, depuis il n'a jamais retravaillé... L'hiver qui a suivi fut particulièrement dur, j'arrêtais mes études à la fin du premier semestre de Licence, n'ayant pas les 2000 francs pour l'inscription, je me retrouvais à faire de la mise en rayon au supermarché, je tenais 2 semaines 1/2, je commençais trop tôt le matin, il n'y avait pas de bus, je devais donc faire les 4 km à pieds, j'avoue que je n'ai pas été très courageuse.

Plus aucun revenu, la descente est rapide. Je me retrouvais un beau matin, au resto du coeur. Tout ce qui pouvait être vendu, l'avait été et on ne pouvait plus subvenir à nos besoins les plus primaires. Même si je me souviens parfaitement de ce premier matin, je ne veux toujours pas en parler, très peu de personnes autour de moi sont au courant. Je n'ai pas vraiment honte mais bon... je n'en suis pas fière non plus.

La CAF, un beau jour, décida de nous accorder le Rmi, le premier versement fut entièrement avalé par le gouffre du découvert bancaire. Il ne nous restait alors à gérer que la procédure d'expulsion, je retrouvais un emploi comme vendeuse dans une presse/point chaud. Ma patronne n'ayant aucune notion de droit du travail, flaira mon besoin d'argent et après m'avoir fait signer un 30 heures pas semaine, me fit travailler des 54 heures, des 7 consécutifs, sans me proposer de passer à plein temps et me payant au smig horaire sans aucune heure sup.

Le délai pour obtenir le chômage après une démission fut atteint, il avait droit à 3 ans, il touchait presque le smig. Je ne réalisais pas qu'il s'en contenterait, qu'il ne ferait aucun projet commun, qu'il se la coulerait douce pendant que moi, j'entrerais en conflit ouvert avec ma patronne durant 15 mois, jusqu'à mon licenciement.

En 2002 je me retrouvais au chômage et heureuse de l'être, je me disais qu'il avait raison, que c'était ça la véritable vie: être payé à ne rien faire, je passais ainsi 9 mois à glandouiller. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque l'Anpe,  me proposa le bilan de compétence, j'acceptais... trois mois plus tard en septembre 2003 j'étais libraire à Paris, totalement stupéfaite, ayant l'impression d'avoir raté un épisode de ma vie.

Mais je parle trop, c'est tout pour aujourd'hui.

21 janvier 2006

Recommencer à zéro

Ma vie prenant un nouveau tournant, plus de mec et plus d'appart, je me suis dit qu'il était grand temps d'ouvrir un nouveau blog. Je me retrouve célibataire après 6 ans de vie commune et totalement inconnue sans aucun lecteur après trois ans (jour pour jour) de blog.

Cette fois-ci, l'adresse de mon blog restera secrète, aucun de mes proches ne la connaîtra, ce qui m'évitera de m'autocensurer à outrance.

Cette fois-ci, je ne m'impose pas de style, je vais me contenter de parler de tout et de rien selon mes envies et mes préoccupations.

C'est parti...

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